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PORTRAIT D'ALUMNI : CHRISTOPHE BECKER, ISG 92, PRESIDENT @GENEANET : UNE CARRIERE DE DEFIS QUI ALLIE SA PASSION POUR LES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET SA PASSION POUR L'HISTOIRE !

03 mai 2023 Association
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Florence Delsaux :  Bonjour Christophe peux tu nous parler de ton parcours depuis la sortie de l’ISG ?

 

Christophe Becker : Bonjour Florence, en sortant de l'ISG, j'ai commencé par travailler... pour l'ISG. En effet, j'ai eu la chance, après avoir créé en 2nde année le premier séminaire ISG en Roumanie, de partir 2 ans à l'ISG NY pour coordonner les projets des étudiants multi de 2nde année. Première expérience professionnelle passionnante dans les somptueux locaux de l'époque au 102ème étage du World Trade Center.

De retour en France, j'ai rejoint MEGA, un cabinet de conseil en système d'information où j'ai tour à tour été consultant chez Airbus ou encore France Telecom avant de rejoindre l'équipe commerciale pour le lancement d'un logiciel de modélisation de procédure.

Après 4 ans chez MEGA, attiré par le train de l'Internet qui démarrait, j'ai rejoint Webnet, une société de service, comme ingénieur commercial, puis Netforce, une web agency du groupe HighCo, comme directeur de clientèle. J'ai eu alors la chance de travailler sur le lancement de RueDuCommerce avec ses 2 fondateurs, puis avec une autre start-up, PhotoReflex, pionnier du développement photo en ligne, que j'ai ensuite rejoint. En 2001, petit passage chez Pôle Emploi, époque à laquelle je me suis plongé dans ma généalogie et découvert le site Geneanet (www.geneanet.org) qui avait été créé en 1996 par quelques passionnés.

Début 2003, je rejoignais Geneanet et en devenais le 3ème salarié et le directeur... avec l'objectif de développer cette petite PME qui éditait le site préféré des généalogistes.

En février 2022, avec un effectif de plus de 30 collaborateurs, Geneanet annonçait son rachat par le N°1 mondial de la généalogie en ligne, Ancestry et après plus de 30 ans au sein de belles PME françaises, j'avais l'opportunité de découvrir une belle entreprise anglo-saxonne avec ses spécificités et son mode de fonctionnement assez différent du nôtre. Et le mois dernier, après le départ du président-fondateur de Geneanet, j'ai eu le grand honneur d'en être nommé président pour poursuivre le développement de notre société au sein du groupe Ancestry.

 

 

FD : Tu as effectué ta carrière principalement dans le domaine commercial et le développement mais toujours lié au secteur des technologies et d'Internet, d’où te vient cette appétence et qu’est-ce qui t'anime dans ses fonctions et ce secteur ?

 

CB :Très jeune, dès la 6ème si ma mémoire est bonne, j'ai eu la chance d'avoir un ordinateur et d'en explorer toutes les possibilités. En 1996, à New-York, j'ai découvert les prémices de l'Internet avec un abonnement Compuserve. Les nouvelles technologies m'ont toujours fasciné par leurs capacités à transformer notre monde et à apporter la connaissance au plus près de chacun. Dans le domaine de la généalogie par exemple,  Internet a révolutionné la pratique et les recherches. Avant, pour consulter des archives relatives à l'un de ses ancêtres, il fallait traverser la France, vérifier les horaires d'ouverture du centre d'archive, s'offrir une nuit d'hôtel sur place, pour aller consulter un seul acte de naissance, mariage ou décès. Et recommencer autant de fois que l'on avait des origines géographiques différentes pour ses ancêtres. Aujourd'hui, l'information est à portée de clic sur son ordinateur ou son téléphone à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.

L'ISG m'a donné le goût de la gestion de projet. J'ai définitivement cela dans mon ADN et je vois mon parcours professionnel comme une suite de projets, plus ou moins importants, plus ou moins ambitieux, mais avec des objectifs bien définis et la capacité de mobiliser non pas des ressources humaines mais des trésors humains pour les atteindre !

Aujourd'hui, j'ai la chance d'allier ma passion pour la généalogie et l'histoire des familles avec toutes les avancées technologiques (accès haut-débit, numérisation, intelligence artificielle, etc.).

 

 

FD : Parallèlement,  de manière bénévole tu es très engagé dans des activités humanitaires et dans l’humain d’une manière plus globale, peux tu nous en parler ? Si ma mémoire est bonne c’était déjà l’objet de ton association dans la vie associative de l’ISG ?

 

CB : En 2nde année à l'ISG, j'ai participé à la Mission Humanitaire Inter Grandes Ecoles (MHIGE) qui convoyait des livres pour les étudiants et du matériel pédiatrique et médical dans les orphelinats de Roumanie. J'ai ensuite fondé France-Roumanie-Etudiants, après un véritable coup de foudre pour ce pays tellement francophone et francophile. C'était pour moi une façon de mettre cette passion des projets au service d'une belle cause.

J'ai toujours ressenti le besoin d'avoir un engagement extra-professionnel à côté de ma vie professionnelle et de ma vie familiale. J'ai été tenté un moment par l'engagement politique... Plus récemment, c'est au sein des Scouts Unitaires de France que j'ai été bénévole pendant près de 10 ans, cette fois-ci au service de l'enfance et de ce scoutisme qui m'avait tant apporté dans ma jeunesse.

 

 

FD : Quels conseils donnerais- tu à quelqu’un qui a une fibre de développement marketing et commercial avec les transformations de modes de consommation aujourd’hui , quels sont les enjeux à relever actuellement ?

 

CB : Lorsque j'étais étudiant à l'ISG, Alfred Mahdavy (directeur de l'époque) nous disait que la plupart d'entre nous ferait un jour un métier qui n'existait pas alors. Il avait raison. Qui aurait pu en effet imaginer gérer un jour une entreprise dont l'objet était le partage d'informations généalogiques sur Internet ? Tout cela pour dire qu'il faut toujours rester à l'écoute du monde, de ses évolutions technologiques... Il faut savoir sortir de sa zone de confort pour prendre des risques, ne pas s'arrêter aux idées reçues ou préconçues...

Notre monde évolue à une vitesse inimaginable. Qui connaissait ChatGPT il y a encore quelques mois... La révolution de l'Internet et des technologies ne fait que commencer. Apprenons à la maîtriser pour en retirer ce qu'il y a des meilleurs et éviter les nombreux pièges qu'elle peut nous tendre.

 

 

FD : Enfin, aurais tu un ou plusieurs souvenirs de l’ISG que tu aimerais partager avec nous ?

 

CB : J'ai rencontré à l'ISG un personnage unique qui aura marqué mon existence à jamais et pour qui j'aurai une reconnaissance éternelle : Patrick Georgelin (promo 1973). Patrick était alors le président de l'AAEISG (ISG ALUMNI). Pour être franc, je ne l'appréciais pas beaucoup, sans doute parce que je ne ne le connaissais pas bien...

Après être sorti de l'ISG, j'ai participé à une liste opposée à celle de Patrick pour prendre la présidence de l'association des Anciens Elèves. La liste de Patrick a gagné et, grand seigneur, il m'a proposé d'être son Secrétaire général. Nous avons alors appris à nous connaître, à nous apprécier et surtout à travailler ensemble, lançant le premier site internet de l'AAEISG avec l'annuaire en ligne ainsi que les offres d'emploi.

Quand je suis arrivé à la direction de Geneanet en 2003, la comptabilité et le juridique de l'entreprise laissaient à désirer... J'ai alors appelé Patrick à la rescousse... Il a alors fait office de directeur financier, administratif et juridique, gérant un nombre inimaginable de dossiers pour moi. Nous avons travaillé ensemble pendant plus de 15 ans jusqu'à son décès soudain et brutal en décembre 2018. Je n'aurais jamais réussi mon parcours chez Geneanet sans ses précieux conseils, sa grande expérience professionnelle et sa fidèle amitié. Patrick me manque tous les jours.

 

 

Merci Christophe ! 

Florence 

 

 

 

 

 




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