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PORTRAIT D'ALUMNI : BEATRICE DELAHAIE, ISG PROMO 94, ENTRE PARIS ET DUBAÏ ? UNE CARRIERE AU SEIN DE PRESTIGIEUSES MAISONS DE LUXE, RYTHMEE PAR LA PASSION !

04 février 2024 Association
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Florence Delsaux : Bonjour Beatrice peux tu me parler de ton parcours depuis ta sortie de l'ISG ? 

 

Beatrice Delahaie : Bonjour Florence , c’est un parcours riche, jalonné de rencontres passionnantes et avec comme fil rouge l’écoute de mes rêves pour parfois bousculer les choses de façon téméraire.

 

J’ai commencé ma carrière à la Martinique, dont je suis à moitié originaire. Je travaillais pour une société qui commercialisait du matériel de sécurité comme des extincteurs. Ce fut une formidable formation aux techniques de ventes. Mais la sécurité ce n’était pas mon rêve. 

Adolescente, je collectionnant les publicités de parfums et dévorais tous les magazines qui tombaient sous ma main. Je voulais travailler pour une maison de parfums et cosmétiques prestigieuse. 

Sans piston, je suis rentrée par la petite porte : Toujours aux Antilles comme directrice commerciale d’une chaine de magasins Duty Free et de là, ayant constitué mon réseau, Guerlain m’a proposé de débuter comme Chef de Zone Travel Retail pour la France et le Benelux.

Guerlain un rêve ! Une maison à l’ADN historique et puissante, à l’époque en complète transition vers la marque sublime qu’elle est aujourd’hui. Durant 12 ans et au contact de managers et équipes brillants j’ai gravit les échelons au sein du groupe LVMH ; depuis Chef de Zone Export, jusqu’à responsable de tout le marketing opérationnel des marchés export. J’ai appris à vendre et à accompagner l’expansion d’une marque de prestige aux quatre coins du monde.

Après Guerlain, j’ai été appelée par LVMH à intégrer l’équipe qui allait accompagner le lancement des parfums Fendi et Pucci en collaboration avec Dior puis nous avons fusionné avec Givenchy et Kenzo pour créer LVMH fragrances Brands.

L’étape suivante fut Dubaï pendant 5 ans, recrutée d’abord par Coty pour encadrer le marketing de la zone Middle East puis j’ai rejoint Nuxe pour gérer le bureau du Moyen-Orient et accompagner l’expansion de la marque en particulier dans les Sephora de la région.

En 2018 je suis partie 5 ans en Turquie à côté d’Izmir d’où j’ai créé une marque française de vêtements en coton bio et bijoux issus du savoir-faire turc et parallèlement à cela j’accompagnais en free-lance la stratégie communication et marketing de sociétés basées à Rungis.

Je suis de retour en France depuis 1 an et après un passage au sein du groupe Estée Lauder comme Marketing Manager EMEA pour la marque Clinique, je viens de reprendre ma liberté pour préparer un nouveau tournant professionnel.

Voilà tu sais tout !

 

 


FD : Tu as quasiment fait toute ta carrière à l international, pourquoi cette envie et quelle est l’expérience qui t à le plus marquée côté business et où us et coutumes, et pourquoi ? 

 

BD : Le voyage, je suis tombée dedans quand j’étais petite ! Mes parents viennent de l’aviation civile et avec une enfance aux Antilles, quelques jours après ma naissance j’étais déjà dans un avion. A la maison nous parlions aussi fréquemment anglais. Cette passion du voyage et des cultures étrangères je l’ai aussi confortée lors de mes études à l’ISG choisie pour son cursus Multi, rare au début des années 90. J’aime l’idée que chaque voyage est une source de découvertes, d’inspirations et de challenges de ses convictions et habitudes. Je prends aussi beaucoup de plaisir à comprendre les particularités sociales et culturelles de mes interlocuteurs étrangers pour créer un maximum de connections et encourager des partenariats efficaces et souvent des amitiés.

Évidemment vivre à Dubaï fut une stimulation quasi quotidienne. Dans ce petit territoire il y a un tel mélange de nationalités et une telle énergie que l’on sent concrètement que chaque jour réserve son lot d’opportunités. A Dubaï j’ai appris l’art de nouer avec patience des liens solides pour créer un réseau de partenaires de confiance…La frontière entre vie pro et vie privée y est assez fine car tout le monde connait tout le monde.

 

 


FD : Peux tu nous parler de ta passion pour le marketing qui est le fil conducteur dans ton parcours qu'elle est la passion qui t anime dans ce domaine ? 

 

BD : Quand j’étais chef de zone chez Guerlain, nous n’avions pas de service marketing opérationnel pour l’export. Ce sont les commerciaux qui étaient au four et au moulin et qui tout en concluant les ventes et planifiant leurs budgets consacraient le faible temps restant à travailler les adaptations merchandising, training, pricing…sans compter les forecasts, pour leurs zones concernées…J’ai alors proposé de créer ce chaînon manquant entre les commerciaux et les marchés agents. 

C’est un rôle qui a du sens. On rend service, on est la courroie de transmission entre les marchés, les commerciaux et même tous les départements du siège pour transmettre les besoins spécifiques des marchés d’une part et traduire pour des distributeurs la stratégie de marque, d’autre part. Cela demande une profonde connaissance des marchés et de leurs contraintes logistiques, commerciales et culturelles mais aussi une maîtrise de toutes les facettes de la marque.

Je crois que je m’y retrouve bien car j’ai une âme très créatrice tout en étant très pragmatique.

 

 


FD : Tu as travaillé pour de très grands groupes et de belles marques cosmétiques à l'h du digital quels seront les défis à relever pour ce secteur selon toi ? 

 

BD : Je crois que ces marques ont déjà parfaitement pris les tournants nécessaires et sont souvent vecteurs d’innovation. 

Plus qu’un défi j’aimerais apporter un warning qui serait de perdre l’humain au profit du digital. 

Certes l’e-commerce se développe à une vitesse vertigineuse, reste que l’expérience shopping d’une marque de prestige se fait encore et se fera à mon sens toujours de façon notable « in real life » et donc la formation, le merchandising, le packaging restent des départements à valoriser plus que jamais pour leur capacité à créer une expérience humaine et sensorielle unique.

 

 

 

FD : En échangeant avec toi m est venu le mot challenge, te définirais tu comme quelqu’un qui aime le challenge et les défis à relever ? 

 

BD : J’aime que les choses bougent et que ma curiosité soit stimulée. Je crois beaucoup aux vertus du changement qui force à se remettre en question et à progresser. Je vois les challenges comme des carrefours proposant de nouvelles routes à choisir à bon escient. On m’a souvent dit que j’étais courageuse. Je réponds dans ce cas que les choix me semblent souvent naturels car je suis drivée par la passion et l’envie de vivre de belles choses. Je crois aussi que les challenges sont souvent une opportunité de faire des rencontres ou d’approfondir des liens existants car la solution est souvent le fruit d’un travail de groupe ou d’opportunités apportées par autrui.

 



FD : Enfin aurais tu un ou deux souvenirs de l’ISG que tu aimerais partager avec nous ? 

 

BD : Il y en a tellement ! 

Ce sentiment de liberté et d’accomplissement éprouvé quand j’ai obtenu mon stage auprès du port authority de NYC dont les bureaux étaient situés dans les tours jumelles…Quand je grimpais dans l’ascenseur express vers le sommet de la tour, j’avais l’impression de vivre dans l’un de mes films préférés à l’époque « WorkingGirl »

 

Et aussi cette impression de dépaysement complet et d’émerveillement devant la richesse de l’artisanat et la beauté des détails de l’architecture et des vêtements traditionnels, au Japon et en particulier à Kyoto.

 

…et les soirées bien sûr !...les fameuses soirées de l’ISG !

 

Merci Béatrice ! 

Florence 




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