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PORTRAIT D'ALUMNI : ELODIE CASULA, ISG PROMO 2016, ASSISTANTE MANAGER / CONSEIL @MAZARS, LES CHIFFRES UNE PASSION MAIS AVANT TOUT CONSEILLER ET ACCOMPAGNER L'HUMAIN !

03 mai 2024 Association
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Florence Delsaux : Bonjour Elodie, pouvez-vous nous parler de votre parcours depuis votre sortie de l'ISG ?

 

Elodie Casula : Bonjour Florence, oui bien sûr. J'ai été diplômée en 2016 du Master Grande Ecole de l'ISG (Cycle Management Accéléré), après l'obtention d'une Licence en Economie-Gestion de l'Université de Paris-Est Marne la Vallée en 2014. 

Mon parcours professionnel a commencé par un stage de fin d'études en tant que gestionnaire commerciale à l'export au sein du Groupe ETAM. Très vite, je me suis rendue compte que j'étais attirée par la finance et qu'au regard de mon appétence dans ce domaine, je souhaitais me professionnaliser à l'avenir dans un métier proche de cette fonction. Une fois diplômée du Master Grande Ecole de l'ISG, j'ai signé mon premier contrat en tant que Contrôleuse de gestion pour une des Business Unit de PSA où je suis restée environ 6 mois. Pendant que j'étais chez PSA, j'ai eu l'opportunité de rejoindre l'entreprise Capgemini, au sein des équipes de conseil SAP. J'occupais le poste de consultante fonctionnelle SAP sur les modules finance et contrôle de Gestion. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à mettre un premier pied dans le monde du conseil et à travailler sur de la gestion de projet. Le poste de consultant fonctionnel SAP consiste à accompagner les clients, majoritairement des grands comptes, dans la mise en place de l'ERP SAP (progiciel qui gère les processus opérationnels d’une entreprise). A travers les différents projets, j'ai pu par exemple intervenir sur l'ensemble des phases d'un projet IT, de la compréhension du besoin jusqu'à la mise en place de l'outil en passant par la phase de paramétrage. 

Après 2 ans passés chez Capgemini au sein des équipes SAP, j'ai compris que ce poste n'était pas fait pour moi. Certes, le poste de consultant me plaisait, mais je ne me retrouvais pas dans mon travail au quotidien, qui était pour le coup très orienté IT, alors que je sortais d'école de commerce. A ce moment-là, je savais que je souhaitais continuer dans le domaine du conseil auprès des Directions Financières. C'est ainsi que je me suis tournée vers des cabinets de conseil, dont le cabinet Mazars, où je suis en poste depuis plus de 4 ans en tant qu'Assistante Manager en transformation de la fonction finance.

 

 

 

FD : Vous travaillez chez Mazars, d'où vous vient cet intérêt pour les grands cabinets de conseil ?

 

EC : Issue d'études généralistes, que cela soit au cours de ma licence ou de mon Master, je voulais trouver un métier qui impliquait plusieurs domaines et c'est lors de mon Master à l'ISG que j'ai entendu parler du métier de consultant. En effet, les cours sont dispensés par des professionnels, ce qui les rend plus dynamiques et nous permet d'avoir un peu plus de visibilité sur ce qui nous attend dans le monde du travail… Dès le début de mon parcours, je savais que je souhaitais un poste qui me permettrait de découvrir de nouveaux sujets de façon régulière, d'évoluer dans un contexte challengeant, et de grandir dans un milieu international afin d'être épanouie professionnellement. Je me suis tournée vers des grands cabinets de conseil et Mazars répondait à mes attentes : pouvoir intervenir sur des projets à dimension internationale et ce dans le domaine de la finance d'entreprise.

 

 

 

FD : Vous avez évolué chez Mazars, pouvez-vous nous parler de votre travail au quotidien ?

 

EC : En tant qu’Assistante Manager en transformation de la fonction finance, mon métier consiste à accompagner les directions financières dans leurs projets de transformation, que ce soit sur des sujets organisationnels, outils ou encore autour du pilotage de la performance. 

Cela peut par exemple se traduire par le fait de les aider à changer la manière dont elles utilisent leurs logiciels pour gagner en efficacité ou automatiser certaines tâches chronophages. Pour y parvenir, on commence généralement par un diagnostic complet de l’entreprise. On va aller voir les différents services impliqués et les parties prenantes pour comprendre à la fois le contexte de l’entreprise, les process actuels de l’entreprise ainsi que les points bloquants en termes d’outils, de communication et de process au sein de l’équipe/des services.

J’ai par exemple effectué des missions au sein d’un grand groupe énergétique pour aider les équipes de contrôle de gestion à gagner du temps sur leur clôture mensuelle. Dans le cas de cette mission, le contrôleur de gestion devait interagir avec plusieurs filiales (dont certaines à l’étranger sur des fuseaux horaires différents) pour récupérer les données financières mensuelles afin de réaliser la clôture du mois. Le contrôleur de gestion doit ensuite consolider les données pour pouvoir les analyser et les envoyer par la suite aux dirigeants afin de les aider dans leurs prises de décisions stratégiques. L’un des points bloquants rencontré dans le processus est que les données présentes dans le fichier reçu par les filiales étrangères n’étaient pas conformes avec les données présentes dans l’outil du Groupe. 

J’ai travaillé avec ce groupe pour analyser tous les fichiers utilisés dans le process et déterminer le fichier standard à mettre en place (définir l’ensemble des rubriques et donner des exemples, définir le niveau de granularité souhaité par l’équipe de contrôle de gestion, et définir les guidelines (dates limites pour envoi, communiquer le calendrier de clôture, …). Une fois le fichier standard validé et les guidelines bien définies en collaboration avec le client, avec mon équipe, nous avons écrit le process et formé les différents pays pour s’assurer que tout était compris et assimilé. Les différents chantiers réalisés au cours de cette mission ont permis de faciliter la consolidation des données et de faire gagner près de 20% sur le temps de clôture mensuelle. Pour des directions financières, c’est énorme, surtout quand des décisions doivent être prises rapidement. 

Chaque mission/client étant différent, je dirais que les trois mots qui caractérisent le mieux mon métier sont : dynamique, challengeant et enrichissant. À chaque nouvelle mission, il faut réaliser des entretiens ou des ateliers clients pour bien comprendre leur organisation, les acteurs majeurs liés au projet et leur process actuel (ce que je trouve fascinant). Cette étape est une phase importante du projet puisqu’elle marque son début officiel et nous permet de dessiner la trajectoire du projet. Une fois cette première étape réalisée, nous organisons les différentes étapes du projet et ce en fonction du type de projet. En effet, une mission de diagnostic d’entreprise ou d’accompagnement à la mise en place d’un nouvel outil ne s’organise pas de la même manière. Généralement nous prévoyons des entretiens individuels ou des ateliers de travail sur des thématiques différentes, nous prévoyons également des points réguliers avec les sponsors du projet pour partager l’état d’avancement du projet. Communiquer sur les jalons importants du projet est primordiale : cela permet à la fois de donner de la visibilité sur le projet aux dirigeants et de valider ou de reconsidérer certains points si nécessaire. En effet, le contexte de l’entreprise et/ou l’organisation de certains services peuvent évoluer au cours de la réalisation d’un projet. Ainsi, ce qui était vrai en début de mission doit parfois être reconsidéré en cours de mission ce qui rend le projet d’autant plus challengeant. 

 

Dans mon rôle actuel – Assistante Manager – je suis le point d’entrée entre le client et l’équipe Mazars pendant la mission. Généralement, je ne m’occupe pas de l’avant-vente (c’est plus le rôle d’un Senior Manager ou d’un Associé), mais je peux participer à la rédaction et à la soutenante de la réponse à un appel d’offres. Ensuite je joue plus le rôle de responsable de mission chez Mazars. Je vais organiser les différentes phases du projet avec le client, prioriser les tâches, remonter les points bloquants rencontrés, être force de proposition sur différents sujets, aider à identifier des besoins complémentaires qui peuvent apparaitre au cours de la mission et donner de la visibilité sur le projet au responsable de mission chez Mazars. 

Sur nos projets, nous devons souvent faire appel à des experts que ce soit sur une compétence techniques précise (comptabilité, trésorerie, change management, …), sur un outil ou encore sur un secteur en particulier. Dans ce cas, j’active mon réseau interne Mazars mais il se peut que nous n’ayons pas en interne les compétences pour une partie de la mission (si nos collaborateurs spécialisés sont déjà mobilisés auprès d’un autre client). Dans ce cas, il m’est déjà arrivé de faire appel à l’équipe Management de transition et de travailler ensemble pour recruter des personnes externes afin de nous aider sur une mission ponctuelle.

En plus de cela, j’accompagne aussi nos juniors dans leur montée en compétences : Je vais m’assurer de leur bonne compréhension des enjeux et du contexte de la mission ; leur expliquer le travail qu’ils doivent réaliser, les aider à prioriser leur tâche et vérifier leurs travaux. Je vais également les accompagner dans leurs missions et prévoir des échanges avec eux pour leur donner des feedbacks. Entre les différents dossiers et la gestion de l’interne, mon rôle est donc assez complet !

 

 

 

FD : Vous gérez des projets transversaux, finalement il y a beaucoup de relations clients qui révèlent que travailler pour une grande entreprise de conseil ce ne sont pas que des chiffres ? Qu'auriez vous à dire à ce sujet ?

 

EC : Le métier de consultant n'est pas que « des chiffres » effectivement. Du moins, je parle pour le métier de consultant en transformation finance puisque vous pouvez être consultant dans plusieurs domaines, que ce soit sur des sujets en stratégie, en recrutement, en fusion/acquisition ou encore en supply chain, … En ce qui concerne mon métier de consultante en transformation finance, je ne traite pas des données financières au quotidien, mais je dois comprendre les process présents au sein de la direction financière pour laquelle j'interviens. La relation client est donc primordiale dans nos métiers puisque nous échangeons avec des responsables de services, des directeurs ou même des membres du COMEX. Cette relation client nécessite une attention quotidienne, à travers les différents appels d'offres ou différentes missions que nous pouvons réaliser chez nos clients, les échecs et réussites que nous vivons avec eux ou encore les moments de convivialité au cours du projet. Le métier de consultant chez Mazars n'est pas qu'une prestation de services, c'est avant tout une collaboration avec nos clients, puisque nous co-construisons ensemble l'avenir de leur direction financière.

 

 

 

FD : Quels conseils auriez vous à donner à un jeune diplômé qui souhaite travailler dans ce secteur ? Et en quoi votre parcours à l'ISG vous aide au quotidien dans votre travail ?

 

EC : Mon parcours à l'ISG m'a permis de développer mon sens de l'analyse, de l'organisation et d'être force de propositions sur différents projets comme la réalisation en équipe de diagnostics d'entreprises. J'ajouterais également la pluridisciplinarité des cours proposés par l'ISG. En effet, la finance d'entreprise est au cœur de plusieurs services ; l'ISG m'a permis d'avoir des connaissances solides sur l'ensemble des fonctions qui composent une entreprise grâce aux cours de stratégie d'entreprise, comptabilité analytique, finance d'entreprise, marketing, RH… 

Le conseil que je pourrais donner aux jeunes diplômés qui souhaitent travailler dans ce secteur serait avant tout de se renseigner sur le type de missions qu'ils souhaitent réaliser. Il y a de plus en plus de cabinets aujourd’hui et chacun à son domaine de spécialisation. Cabinets spécialisés en stratégie, en recrutement, en optimisations de process, en fusion/acquisition … le marché du conseil est très diversifié ! A vous de trouver votre domaine de prédilection ! 

Mon second conseil serait de savoir faire preuve de patience. Outre des qualités telles que la capacité d'écoute, d'adaptation et la bonne communication, il faut avoir en tête qu’on ne peut pas tout faire rapidement. J’aime bien le proverbe "tout arrive à point à qui sait attendre". C’est vrai dans le conseil. Il se peut que vous réalisiez des missions dont vous ne percevrez pas forcément la finalité à l'instant T, ou alors que vous interveniez dans un domaine qui ne vous plait pas. Mais croyez moi, chaque expérience, même celle qui ne dure que quelques jours, sera bénéfique pour vos futures missions, votre montée en compétences et vos responsabilités.

 

 

 

FD : Enfin auriez vous un ou deux souvenirs qui ont marqué votre parcours à l’ISG ?

 

EC : L'un de mes souvenirs majeurs à l'ISG est sans aucun doute la summer session à New York, à la Saint John's University sur le campus de Manhattan.  

Il faut savoir que jusqu'à ma Licence, je n'étais pas très douée pour l'anglais. Visiter NYC était un de mes rêves mais y rester plusieurs semaines, ce fut une vraie aventure ! 

L'ISG m'a permis d'avoir un déclic avec la langue anglaise grâce aux cours intensifs. Entre la préparation du TOEIC et les cours 100% en anglais pendant mon Master, cela m’a beaucoup aidé.  

Et puis, j'ai pu découvrir NYC avec un regard différent de celui d’une touriste qui est là uniquement pour quelques jours. Je peux dire que j'ai pu vivre le « American Dream » quelques semaines … En tout cas cette expérience était incroyable ! 

 

Merci pour votre écoute 

À très bientôt,

 

Merci Elodie ! 

Florence 

 




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