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PORTRAIT D'ALUMNI FABRICE D'ERM ISG PROMO 98, CO-FOUNDER @THE ROCKET FONDATION ET PRIVATE INVESTOR & BOARD MEMBER, UNE CARRIERE DE PASSION POUR LA FINANCE DE MARCHE ET UN ENTREPRENEUR PHILANTROPE !

03 janvier 2024 Association
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Florence Delsaux : Bonjour Fabrice, peux-tu nous parler de ton parcours depuis ta sortie de l’ISG en 98 ?

 

Fabrice d'Erm : Merci beaucoup, Florence, de me donner l'opportunité de m'exprimer ce matin. Après mes années à l'ISG, j'ai eu la chance de poursuivre mes études avec un DESS en Finance, Banque et Assurance à l'Université de Paris X Nanterre. Cette expérience m'a permis de me spécialiser dans le domaine de la finance. Après une année à la Société Générale, j'ai intégré le groupe UBS dans la division de la Gestion Privée, où j'ai eu la chance de travailler pendant 20 ans entre Paris, Londres et la Suisse. Ces années m'ont offert l'opportunité de collaborer avec des collègues du monde entier et de découvrir des cultures fascinantes lors de mes voyages d'affaires, notamment en Russie, en Inde et au Moyen-Orient. J'ai également eu le privilège de participer à des programmes de formation destinés aux futurs managers, notamment à l'INSEAD. La boucle UBS était bouclée lorsque j'ai été nommé responsable des équipes Produits et Services en France, équipe où j'avais commencé en 1999. En y repensant, j'ai survécu à la crise du fonds spéculatif LTCM en août 1998, à la bulle technologique de 2001, à la crise financière de 2008-09, à la crise de la dette européenne en 2010-12, et bien d'autres événements. On ne s'ennuie jamais sur les marchés financiers ! Après mon départ d'UBS, j'ai pris du temps pour moi et mes trois jeunes garçons que je n’avais pas beaucoup vu grandir. Rapidement, avec des amis, nous avons créé une fondation philanthropique, The Rocket Foundation, dans le but de laisser un monde meilleur aux prochaines générations en facilitant les dons (j'y reviendrai plus tard). Plus récemment, j'ai également travaillé pour la banque J. Safra Sarasin et un Family Office, conseillant de grandes familles, ce qui m'a offert une perspective différente au sein de structures plus petites. Parallèlement à ma carrière en entreprise, je suis devenu investisseur et coach, aidant des entrepreneurs talentueux et montant des affaires avec des associés.

J'ai été extrêmement chanceux dans ma carrière professionnelle et vie personnelle. En 2016, j'ai pris le virage de réfléchir à des moyens d'investir dans des projets durables et à fort impact. Mon but est de démontrer qu'il est possible de gagner de l'argent tout en investissant de manière durable et en accord avec ses valeurs personnelles.

 

 

FD : Cela fait plus de 25 ans que tu exerces dans le milieu de la finance. Qu'est-ce qui te passionne au quotidien dans ce domaine ?

 

FDE : L'innovation continue, le conseil aux clients, l'anticipation des nouvelles tendances, le travail sur différents scénarios, la prise parfois de décisions rapides et sous pression (le moins possible), et le soin apporté à ses dossiers (le plus possible). J'apprécie l'aspect international et multiculturel des équipes, ainsi que la diversité des rôles et fonctions. En plaçant les équipes et les clients au cœur de mes préoccupations quotidiennes, ce métier reste passionnant. J’adore mon métier de conseil auprès des grandes familles car nous abordons un ensemble de questions professionnelles et privées qui permettent d’enrichir nos relations et de créer de la confiance. Mon expérience dans l’investissement, la philanthropie et dans l’entreprenariat me permet de comprendre rapidement les points essentiels de mes clients et de réfléchir ensemble aux meilleures solutions. Finalement, 25 ans dans le monde de la finance passent TRÈS vite.

 

 

FD : Tu travailles en Suisse. Peux-tu nous parler de la business étiquette en Suisse et plus généralement de ce qui fait que tu aimes y travailler ?

 

FDE : Cela fait plus de 15 ans que je vis et travaille en Suisse, et j'ai trouvé une belle terre d'accueil après une vie londonienne intense. Les gens sont généralement professionnels, efficaces, ponctuels, formels, et le pays offre une diversité culturelle riche, avec ses quatre langues officielles. J'apprécie également le système d'apprentissage qui permet aux jeunes de commencer à travailler dès l'âge de 15 ans tout en poursuivant leurs études. Enfin, la qualité de vie n'est pas une fausse promesse pour les passionnés de sports et de nature. Nous habitons à 30 minutes du centre de Zurich, ce qui convient parfaitement à une vie en plein air. Les pistes de ski les plus proches sont à 30 minutes de la maison, Paris est à 4 heures de train, Milan à 3 heures, et Londres à 90 minutes d'avion, avec des infrastructures (gares et aéroports) qui fonctionnent très bien. Zurich est un hub parfait pour voyager en Europe.

 

 

FD :  Après 20 ans d'activité, tu as senti le besoin de faire une pause et de réfléchir à des moyens de laisser un monde meilleur. Peux-tu nous en dire plus ?

 

FDE : Comme je le mentionnais précédemment, après 20 ans d'activité professionnelle à un rythme effréné, le moment était venu de faire une pause. Une pause régénératrice d'abord, afin de calmer la machine qui fonctionnait en "urgence continue" depuis de nombreuses années. Ensuite, une pause réfléchie – quel est le monde que nous laissons à nos enfants ? Quel est notre héritage ? Au gré des réflexions et des discussions avec des amis, une solution évidente s'est imposée à nous : et si nous fondions une structure/plateforme qui puisse aider de jeunes entrepreneurs sociaux et d'autres projets à fort impact dans le monde ? Après une année de travail, nous avons lancé The Rocket Foundation, une fondation d'utilité publique enregistrée en Suisse. En cinq ans d'activité, nous avons eu la chance de soutenir de magnifiques projets en Inde (notre dernier projet autour de l'eau, de la terre, et des arbres), en Afrique (Ouganda, Burkina Faso), aux Philippines et en Suisse. The Rocket Foundation a été créée comme une plateforme de projets dont nous finançons toujours la première étape et où d'autres généreux donateurs et sociétés peuvent nous rejoindre pour démultiplier l'impact positif des projets sélectionnés et alignés sur les Objectifs Durables de Développement (ODD) des Nations Unies. Comme d'autres organisations, telles que EPIC ou Captain Cause, nous souhaitons apporter notre contribution à laisser un monde meilleur en faisant du don un acte simple. Nous sommes très fiers de l'impact de nos projets. Donner fait beaucoup de bien Florence !

 

 

FD : En plus de ta carrière dans des entreprises internationales, tu as également investi et lancé des projets entrepreneuriaux, tels que le dernier autour de l'électrification de voitures classiques.

 

FDE : En effet, à force d'investir pour le compte de clients et d'être en relation d'affaires avec des entrepreneurs, j'ai également voulu le faire pour moi, avec des succès et des échecs, mais surtout avec beaucoup de leçons apprises. Le dernier projet en date est une société que j'ai co-fondée à Londres en 2022, dont la mission est de rénover et électrifier des voitures de collection (Austin Healey des années 60). Nous surfons sur la vague du Retro Fit en créant une marque automobile, Revival Autos, qui vise à avoir un impact positif environnemental et social important. À ce titre, nous utilisons des blocs moteurs et batteries déjà utilisés, des produits et des pièces recyclées et durables, nous créons des emplois pour des personnes à la recherche d'une deuxième chance (chômage de longue durée ou réinsertion professionnelle), nos ateliers sont situés dans des zones qui ont besoin d'être ré-urbanisées, et enfin, un pourcentage des ventes est donné à The Rocket Foundation pour des projets philanthropiques. Nous venons de faire une levée de fonds en 2023 auprès d'investisseurs américains et avons un premier atelier en Floride. Revival Autos est une véritable start-up dont la mission et le produit sont de véritables passions pour les fondateurs, les investisseurs et nos clients. Actuellement, nous avons des voitures en Floride, à Dubaï et à Londres : avis aux amateurs pour un test-drive.

 

 

FD : Enfin, si tu avais un ou quelques souvenirs de l'ISG à partager avec nous, quels seraient ils ?

 

FDE : Dans le désordre, le week-end d'intégration à St Malo, la cérémonie des diplômes à l'UNESCO avec le Doyen Mader, les soirées BDE, etc. De véritables amitiés ont été nouées durant ces années, et nous nous retrouvons avec énormément de plaisir plus de 25 ans après. Cela étant dit, j'aimerais partager deux souvenirs plus importants avec vous:

1) Au début de mes années ISG, nous avons connu l'essor de l'Internet, et je me souviens avoir travaillé avec un ancien élève, Alexandre Hache (qui nous a quitté trop tôt - RIP), sur une proposition de création du site Internet de l'ISG. Cela devait être en 1995.

2) Le semestre à Cologne (Allemagne) durant la deuxième année du parcours européen. Quelle aventure avec mes co-flibustiers : il a fallu trouver un équilibre entre les soirées étudiantes dans les Biergarten et une mission signée pour la marque DIM-ROSY afin de réaliser une étude de marché sur les collants.

 

Je profite de cette occasion pour présenter mes meilleurs vœux à toutes et à tous les Alumni de l’ISG. Enfin, je tiens à remercier l'ISG, car mes années rue de Lota ont été importantes pour ma future carrière professionnelle et aussi pour la personne que je suis devenue.

 

Merci Fabrice ! 

Florence 

 

 

www.therocketfoundation.org

www.revival.autos

 




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